Brahim HENNANA, fondateur du food truck éthique et solidaire Rouge Basilic.

Insertion par l’activité économique

Lauréat de l’appel d’offres de l’Économie Sociale et Solidaire lancé par le Conseil Général des Hauts de Seine en 2013, Brahim Hennana a accepté de nous parler de son projet qui a fait son petit bout de chemin. Gratins, pizzas, rolls, salades, 3 à 4 plats sont proposés chaque jour en fonction des saisons et du marché. Une démarche écoresponsable et solidaire.

 

Quelle formation avez-vous suivi ?

 

J’ai fait des études dans la restauration, sans être forcément derrière les fourneaux. Pour Rouge Basilic j’ai tenu à m’entourer d’une équipe de professionnels : un chef cuisinier de 20 ans d’expérience, un formateur et une RH conseillère en insertion.

 

En quoi consiste le projet ?

 

Rouge Basilic est une structure qui fournit divers services : traiteur, food truck avec des produits de qualité, de saison et locaux dans la mesure du possible. Le côté social était important pour moi, j’ai beaucoup travaillé dans des foyers de femmes battues, c’est pourquoi j’ai le projet d’embaucher des femmes qui recherchent l’autonomie financière, mais aussi des jeunes ou des seniors qui rencontrent des problèmes d’insertion. On a divers partenariats avec des cours de théâtre ou le meilleur ouvrier de France par exemple, pour donner l’accès à la culture et à la formation aux salariés. On les incite également à participer à des projets de solidarité, avec les associations de Colombes.

 

Création & Financement

 

J’ai fait un apport personnel de 50 000€, puis j’ai fait appel à un cabinet d’architectes pour faire un diagnostic (procès de fabrication, quels produits proposer, nombre de personnes et surface nécessaire). Lauréat de l’appel a à projets de l’Economie Sociale et Solidaire du Conseil Général des Hauts de Seine, Rouge Basilic s’est vu remettre une dotation financière de 36 000€ , mais a surtout gagné en  crédibilité. Désormais, la structure est une SARL, une forme juridique qui ne permet pas de recevoir legs, dons ou subventions, mais détient un agrément entreprise solidaire

 

Avez-vous rencontré des difficultés lors de la mise en place ?

 

On a démarré en mars, et au début il a été difficile d’obtenir des emplacements par la mairie. A part ça, il n’y a pas vraiment eu d’obstacles, mais mettre en place un tel projet demande de la patience et de la ténacité. C’est un marathon, pas un sprint.

 

Les objectifs de départ ont-ils été atteints ?

 

Les objectifs ont été revus à la baisse, suite à un accident de camion survenu cet été, mais Rouge Basilic bénéficie d’une bonne couverture media, grâce notamment à un reportage d’Envoyé Spécial. On reçoit des demandes de prestations tous les jours.

 

D’autres projets ?

 

Pour le moment la priorité est de s’implanter dans le 92. A terme, l’idée est de créer un réseau de Food Truck Rouge Basilic et de faire des salariés des autoentrepreneurs autonomes.

 

Le logo est international, déclinable en anglais et en espagnol.

 

En savoir plus

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Cette interview a été réalisée par Eleonore Cozien, étudiante en licence professionnelle métiers de la gestion des associations.

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